Friday, April 8, 2011

Le regard de l'autrui

Le regard qui tourmente
Nous vivons dans un monde qui a offert du poison à Socrate,  a incendié Jeanne d’Arc et a crucifié Jésus Christ.

Mais pourqoi remonter dans l’Histoire; même aujourd’hui partout autour de nous, on est innondé de jugements de valeurs sur le comportement de l’autrui. Des adjectifs, tels ‘scandaleaux’, ‘insupportable’ sont des banalités. L’intolérance remonte avec une régularité astueuse vis-à-vis des communautés minoritaire religieuses, ethniques et linguistiques. Tout ce qui est différent de nous, est inacceptable jusqu’au point d’inciter des législations des lois dans des pays qui sont des soit-disant « pays séculairs ».

Les choses les plus petites comme des vêtements qu’on porte, le régistre de langue dont on se sert : tout écart de comportement est  asujetti à ce regard qui porte l’indubitable jugement de valeur.  

Souvent j’entends des jugements à propos de quelqu’un qui est tombé amoureaux en dehors de sa vie conjugale, et je me demande si nous en avons le droit d’y parler, d’y penser même. Mes amis expriment leurs chagrins en proposant des solutions simples tel un divorce ou bien une séparation. J’ose pas m’y opposer, mais une angoisse m’envahit parce que je ne crois pas que gerer la vie d’un couple soit aussi simple. Si ailleurs quelqu’un d’autre choisit de rester célibataire, ces mêmes gens n’hésitent pas de mettre en question sa sexualité. Est-ce qu’on donc vit dans une tyrannie constante des formules ?

On est né >> on est elevé >> on s’est formé >> on  a un métier >> on a le pouvoir d’achat >> on se marie >> on a des enfants >> on part en vacance de temps en temps  >> on achète une maison/ d’autres espèces de biens matériels >> on s’avance dans l’âge >> on attrape des maladies >> on meurt.

Tout est prévu. Tout est calculé. L’existance est mathématisée. On s’en fout de la créativité. L’individu doit se soumettre à l’autoritarianisme de la majorité.

Je ne favorise guère le libertinage . Au contraire, je suis très consciente de la nécesité des ‘normes’, des moeurs, etc. pour que la société continue à fonctionner d’une façon cohérente. Mais, je propose simplement qu’on se permette des petites pauses de temps en temps pour réfléchir si cela nous vaut la peine de systématiquement sacrifier l’individu à l'autel de la société.

Et finalement, moi, qu’est ce que je fais ici, sinon me tendre la même piège de porter des jugements de valeur sur ceux qui portent des jugements de valeur ?

2 comments:

  1. Intéressant bien sûr, mais, Sush, es-ce vraiment possible de ne pas juger. Nous sommes tous, des être-humains avec nos propres pensées à propos de n'importe quel sujet. Je ne suggère pas qu'on a un droit de juger mais, quand même c'est ce qu'on fait très souvent et très inconsciemment. Selon moi, c'arrive parce que chacun de nous a un code d'éthique different.

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  2. J'ai vraiment pas de réponse définitive à cette question. Mais je sais au moins que je peux faire une tentative sincère de ne pas toujours tenir une position fixe vis-à-vis des contextes/ situations/ comportements d'un autre.Comme Voltaire a dit:"Chacun a son jardin". D'après moi un individu a le droit à son espace privé, et nous, il faut que nous le respections.

    La question (surtout chez moi, pour moi) est de surgir de l'inconscience et s'orienter vers la conscience.

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